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L’Artisanat joue un rôle très important dans l’économie de la province de Ouarzazate et représente l’une des caractéristiques fondamentales de la vie quotidienne de cette ville.Grâce à des subventions, nationales et internationales, plusieurs coopératives et corporations ont vu le jour.Ainsi une large variété de produits, à base de bois, métal, laine, argile, pierre, cuivre et os, s’est développée et dont le travail s’est beaucoup amélioré mais tout en gardant son authenticité.
Parmi les activités artisanales, le tissage est le plus ancien à ouarzazate. Le tapis ou « Tazarbit », tissé pratiquement dans tous les villages environnants de Ouarzazate, est déstiné à usage domestique mais aussi commercial. Le tissage pour, ces régions, est tout un savoir-faire ancestral qui se transmet à domicile et au sein de la même famille. Tapis Aït Ouaouzguite C’est à Taznakht qu’on pourrait trouver les plus beaux tapis « Ouaouzguites ». Ce dernier est le plus admiré et le plus vendu. Il doit son succès au travail bien fait des artisans, à sa laine, ses belles couleurs et ses motifs géométriques. Tapis Akhnif Il est reconnu par sa réversibilité et sa légèreté. Utilisé de nos jours comme décor sur les mûrs des maisons plutôt qu’à usage domestique.
Dès l’aurore, vous le voyez tête penchée, dos courbé, mains agiles qui se pressent de travailler les tiges de roseaux appelés ( gssab).L’artisan, préoccupé par sa besogne les doigts agiles, ne voit jamais le temps passer. A la fin de la journée, il nous offre une panoplie de chefs d’œuvres naturels ornementaux : des fauteuils, des bibliothèques, des tables, des chaises, des paniers…
La poterie berbère est généralement en terre blanche cuite dans des fours anciens ce qui n’est pas le cas dans les autres villes du Maroc. Elle est incisée ou estampée, peinte en noir ou en rouge. A Tamgrout , elle est peinte en vert. Les motifs décoratifs sont souvent ceux du henné sur une main. La production est destinée souvent à usage domestique mais aussi pour la vente : plats, jarres, cruches souvent grands de tailles.
Le travail de bijoux est considéré comme un art. Il demande beaucoup de patience, de finesse et d’ardeur.Il sait se faire discret, comme il sait se montrer imposant lors de grands événements, (Cérémonies, Ahwach….). Les Fibules Grandes ou petites, plaques triangulaires reconnues comme bijoux berbères de l’orfèvrerie, servent à maintenir les tuniques de femmes. En effet, elles transpercent et bloquent l’épaisseur des tissus pour les maintenir ensembles.Ainsi la fibule, à elle seule, est symbole protecteur. Taguemmout Sorte d’oves creux agrémentés sur la partie inférieure de pendentifs ou de sequins en formes géométriques qui évoquent la fécondité. Le Bracelet La femme marocaine, est en particulier la femme berbère, ne saurait se passer de bijoux en argent, qui autrefois permettaient de reconnaître juste au premier coup d’œil son appartenance tribale. En effet, il y a le bracelet « Safar », le bracelet « Loubane », le bracelet « Sahraoui », le bracelet « Berbère » et d’autres encore. Ce dernier est le plus beau et sa beauté réside dans la diversité des techniques avec lesquelles il est fait. Parmi elles, on pourrait citer : le niellage ( les dessins gravés du bracelet sont remplis avec un alliage à base d’antimoine) et le filigrane( remplissage avec dentelle de fils d’argent).
Il suffit d’évoquer le mot ‘poignard’ pour que les habitants de Kelaat M’gouna vous annoncent Douar AZLAG’, une agglomération de prés de 600 habitants à quelques kilomètres de Kelaat M’gouna et dont les habitants se sont spécialisés dans la Fabrication des poignards, les membres de la coopérative AZLAG des poignards parlent avec fierté de ce métier qui leur était transmis de leurs ancêtres. ’’Transmettre ce métier à nos enfants est un devoir, chaque habitant de notre douar a au moins deux enfants qui maîtrisent ce métier’’ vous déclarent ils avec fierté ;une tournée dans la coopérative vous permet de valider facilement ces propos, les locaux sont occupés par de jeunes artisans qui auront la tache de retransmettre ce savoir faire à leur progéniture. Les membres de cette coopérative précisent qu’ils continuent à pratiquer ce métier en dépit des difficultés de commercialisation, et d’ajouter ’’ Les instances représentatives doivent nous apporter un coup de main pour la participation dans des foires d’exposition, si nous ne pouvons pas participer directement dans ces manifestations nous souhaitons que nos représentants connaissent au moins un minimum d’informations sur les produits exposés’’. |
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