fete de la rose  
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Le Festival National d'Ahwach


 La valorisation du patrimoine populaire au service du développement humain" était le thème du festival national d'Ahwach, organisé, du 23 au 25 septembre 2005 à Ouarzazate, à l'initiative du Conseil provincial du tourisme.
La deuxième édition est prévue du 08 au 10 septembre 2006 qui verra la participation d'une vingtaine de troupes d'Ahwach venues de différentes régions dont El Houz, Tinghir, Zagora, Telouat, Essaouira, Souss, qui donneront des spectacles d'émerveillement au public ouarzazi et étranger.
Outre le menu principal composé d'ondulations artistiques accomplies par les troupes d'Ahwach, le programme de cette manifestation comprend également des expositions, des défilés, des projections cinématographiques, des représentations théâtrales et une conférence autour du patrimoine d'Ahwach et ses perspectives.Le programme de cette deuxième édition sera également une occasion pour rendre hommage à plusieurs artistes d'Ahwach, connus surtout pour avoir donné des moments de bonheur au public de la région.
Dans l'objectif d'assurer une certaine continuité de cette expression artistique et culturelle, les organisateurs ont prévu une matinée d'Ahwach animé par des enfants pour le jeune public de la ville.

Le Festival utilise le prestigieux Site de la Casbah de Taourirt, séculaire monument historique, qui dispose aujourd’hui d’une infrastructure d’accueil et de représentation.

Programme du festival

Vendredi 8 septembre :
18h00 : ouverture de la deuxième édition du Festival : défilés des troupes participantes
20h00 : premier spectacle d’Ahwach animé par les troupes participantes
21h00 : projection d’un film cinématographique à Tarmikt

Samedi 9 septembre :
9h00 : matinée pour enfants à la salle de la municipalité
10h00 : conférence-débat : «Arts populaires d’Ahwach» avec la participation des chercheurs universitaires à la salle de la chambre du commerce.
16h00 : ouverture des expositions d’art plastique et d’artisanat
16h30 : ouverture du village d’Ahwach
20h00 : deuxième spectacle d’Ahwach animé par les troupes participantes
21h00 : projection d’un film cinématographique à Tamassint

Dimanche 10 septembre :
9h00 : pièce théâtrale des étudiants de la Faculté de droit de Marrakech à la salle de la municipalité
16h00 : «Ouarzazate parle Ahwach» : prestations des troupes participantes
19h00 : spectacle de clôture
Troisième présentation des troupes participantes.
Hommage aux grandes personnalités du monde de la culture et de l’art d’Ahwach.



Ahwach

Ahwach est un spectacle de danses, d’improvisations poétiques, de percussions et de chants individuels et collectifs faisant partie de la fête et de la vie sociale. C’est généralement un divertissement mais cela peut être également l’occasion de résoudre un conflit interne à la tribu.
Chaque région a son propre Ahwach qui peut être mixte ou non, avec ou sans chant. Lorsque les deux sexes son représentés, le groupe des femmes est en face ou autour des hommes.
Les rythmes sont variés et riches en accentuations. A la différence des Ahidûs, les percussionnistes occupent des rôles différents : tous les benadîrs (tambours) n’ont pas le même registre sonore. Celui du chef percussionniste est accordé plus haut afin de se distinguer et émerger du lot.
Pour qu’un Ahwach soit bien conduit il est nécessaire d’avoir un râys percussionniste, un premier danseur (ou a’allâm) et le musicien joueur de flûte métallique (tal’uwât ou awwasa). Le musicien gère le rythme et débute son improvisation pour attirer l’attention et réunir les amateurs de l’Ahwach. Le poète lance les premiers vers et les répète jusqu’à ce que le choeur les assimile. Puis, quelques battements de percussion entament le cycle avec un mouvement de plus en plus accéléré.


En Savoir plus

Ahidûs

Les tribus Ahidûs vivent principalement dans le Moyen-Atlas et le Haut-Atlas oriental et parlent le tamazîght. Le groupe est généralement constitué par un grand cercle où, hommes et femmes, épousent les fluctuations du rythme des bendîrs (tambours) en reproduisant épaule contre épaule des mouvements corporels de plus en plus perceptibles.
Les danses Ahidûs passent par plusieurs phases durant lesquelles hommes et femmes abandonnent leur corps aux vibrations des chants et au rythme orchestré par le percussionniste central. Pour passer d’une phase à une autre, le percussionniste lève son bendîr, le fait tourner plusieurs fois autour du pouce afin de la chauffer et d’entamer un nouvel ahidûs (chaque chant correspondant à une danse d’Ahidûs).
C’est une occasion pour les hommes et les femmes de la tribu d’exprimer leur attachement aux valeurs et coutumes tribales. La légende raconte que deux amoureux, privés l’un de l’autre, pleurèrent tellement que deux lacs furent remplis (islî et tislît, i.e., le mari et la mariée). Le saint patron d’Imilchil offrit alors l’asile aux deux amoureux et prescrit à la tribu que plus rien n’entrave l’amour. C’est ainsi que chaque année la ville d’Imilchil organise le festival ou moussem des fiançailles.
Ainsi, Ahidûs symbolise l’union et l’importance de la communauté.

DEKKAT SIF
 
 Originaire de la palmeraie de Draa, cette troupe est composée d’homme et de femme.
A travers l’histoire, ces tribus sont connues par la bravoure, le courage. La danse du sabre symbolise l’esprit guerrier.
Les chants et les danses sont imprégnés de mysticisme et de mélodies, sur un rythme de tbal et du son de flûte.


GUEDRA 

Cette danse mystique et profonde révéle le désert dans son immensité. Originaire de M’HAMID, cette troupe annonce la poésie et tout le rituel qui accompagne les caravanes dans le désert.

ROKBA

 Cette troupe est originaire de Zagora. Elle est composée d’hommes et de femmes, elle dénote toute la dynamique des chants et des mélodies dans les villages après les moissons et les événements locaux, son chef enflamme les foules. Le rythme et la cadence sont maîtrisés à travers un mouvement collectif utilisant les mouvements de jambes dans le nom de la troupe Rokba (genou).